UN PEU D’HISTOIRE

Le vicaire de Jemappes, l’abbé Hanselin, fonda en 1885 un patronage de garçons. Cette oeuvre dénommée “Patronage Saint Jean Baptiste de la Salle” accueillait chaque dimanche après midi une centaine de membres. Elle fut dotée de vastes locaux, qui furent construits au bout de la place du Marché grâce à des collectes faites par le vicaire dans tout le pays.

Au début du siècle, après le départ de l’abbé Hanselin, les responsables de l’époque s’orientèrent vers une formule assez différente de celle adoptée par les fondateurs. Ils choisirent de rejoindre une organisation de jeunes qui était en faveur dans beaucoup de paroisses à travers tout le pays: les Cercles de gymnastes catholiques.

C’est ainsi que le patro de Jemappes devint un cercle de gymnastique florissant.

La guerre de 1914 vint balayer tout cela. Les locaux du patro deviennent le lieu de culte de la paroisse, qui les occupera jusqu’à la reconstruction, quinze ans plus tard, de l’église détruite par faits de guerre en août 1914. Mais le Patronage Saint -Jean-Baptiste de la Salle va renaître grâce à un frère des écoles chrétiennes, le cher Frère Martial, directeur de l’école Saint-Joseph, qui prit l’initiative d’ouvrir les locaux de son école à ceux de ses élèves qui le voulaient pour les activités patronagiales.

Nous sommes juste après la guerre. La vie politique reprend, des élections sont organisées. Le dimanche des élections, le Frère Martial doit se rendre à Verviers, sa ville natale, pour y accomplir ses devoirs d’électeur. Il sera absent toute la journée. Ne voulant cependant pas fermer le patro ce jour là et laisser ses garçons sur la rue, il demande au frère Directeur de St-Ferdinand s’il ne pourrait pas lui trouver quelqu’un qui puisse assumer la garde des patronnés ce dimanche là. On lui présente un jeune étudiant de 20 ans, lui accepte, puisque ce n’est que pour une fois. Cet étudiant, c’était Raoul Delgrange. Le “pour une fois”, on le sait, est devenu “pour toujours”.